HENNING MANKELL - Daisy Sisters - Ed. du Seuil

Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman d’Henning Mankell. Le Suédois l’a écrit en 1982, c’est un de ses premiers romans qui vient tout juste d’être traduit en France. Etonnant, non ? Sachant qu’Henning Mankell est décédé peu de mois après cette parution. Il avait annoncé en 2014 être atteint d’un cancer. En France, je pense que l’on connaît l’écrivain suédois essentiellement pour ses romans policiers et son personnage récurrent, Wallander. Rien à voir avec « Daisy Sisters ». Dans ce premier roman, Henning Mankell retrace le parcours de deux femmes suédoises, une mère et sa fille, depuis 1941 jusqu’en 1981. Un roman où la violence faite aux femmes règne. Reproduction sociale, sentimentale, viols à répétition, je n’envie pas l’existence de ces deux femmes là, issues de la classe ouvrière, qui n’osent ou ne peuvent franchir les portes de leur cuisine, entourées de marmots. Est-ce une violence réelle, ces femmes battues dans ce roman, ou une violence fantasmée par l’écrivain ? Ce roman se lit de bout en bout, mais on a parfois la nausée tant les situations sont extrêmes. On a souvent envie de hurler. Est-ce un plaidoyer féministe ? Il y a sans doute un peu de cela dans « Daisy Sisters », mais on rêve aujourd’hui à un monde meilleur pour ces femmes issues de la classe ouvrière que la vie n’épargne jamais.