Le Pré catelan de la campagne islérienne

La campagne islérienne, c'est le Combray de monsieur Proust. A Illiers, le Combray de Marcel, un petit coin de verdure permettrait d'arrêter le temps. Jules Amiot, oncle de l'écrivain, avait imaginé un petit jardin aux allures exotiques qui devait détonner dans ce petit bourg rural et commerçant confiné entre la Beauce et le Perche. Un jardin classé remarquable que monsieur Proust aurait décrit dans Jean Santeuil, que je n'ai pas lu, il faut l'avouer. Mais que reste-t-il aujourd'hui des desseins de Jules Amiot ? Un bâti aux allures orientales,  des allées de gravier, un petit cours d'eau presque asséché à la jolie couleur glauque en ce début de printemps. Quant aux essences, des légers dégradés de vert pour des espèces devenues fort communes. Sans doute remarquable au vu de l'aura de l'auteur d'A la recherche d'un temps que l'on n'a pas retrouvé ici. On le dit romantique, ce jardin. Sans doute vrai pour ces ados qui se retrouvent dans la petite grotte imaginée par tonton Jules. Quelques bancs pour venir se poser un peu, avant de repartir rapidement sans avoir envie de prendre le temps de contempler simplement.  Il y a encore un peu de boulot avant d'installer Illiers-Combray définitivement comme point de départ de la recherche d'un temps qui s'y achève aussi.  Joli, oui un peu mais sans charme, et un nom bien pompeux en 2021.