L'autofictif de Chevillard, le marathon de Christophe Brault
Je ne m'en étais pas encore aperçue et, depuis quelques jours, je me suis fait cette réflexion qui me trotte dans la tête : c'est Christophe Brault qui autofictive l'autofictif de Chevillard. J'en fais part dans ce blog car je n'ai personne à qui confier cette trouvaille qui n'est certes pas majeure, mais qui m'a suffisamment troublée pour la partager ici. C'est donc la voix de Christophe Brault que j'entends tous les matins quand je lis les trois notes de Chevillard. Un ton plus noir et plus acerbe, plus péremptoire, que j'estime adopté depuis deux ans environ. Cet autofictif là me fait peur et me fait nettement moins rire. Trop acerbe ou trop noir ? Je ne sais pas encore me situer alors que je dois avoir le sourire en coin, au fond, à l'instar du comédien. Il suffit de regarder ces marathons autofictifs pour se rendre compte de l'ampleur de l'adaptation du texte de Chevillard par Christophe Brault, et de l'adaptation de la voix du comédien par l'écrivain. Ces deux la seraient ils en symbiose ou en osmose ? Je ne sais pas. Je ne connais personnellement pas leur vie privée qui ne me regarde pas, après tout. L'autofictif c'est désormais tous les matins avec la voix de Christophe Brault dans la tête. Les marathons autofictifs, c'est à la Maison de la poésie à Paris. Et ils ne sont même pas fichus de mettre l'ensemble sur YouTube pour les non Parisiens tout aussi essentiels que ceux qui habitent la capitale.