Ton hérisson est mort
Ton hérisson est mort, Éricsson. Le hérisson naïf et globuleux à été surpris par l'air glacé de l'automne. Il ne s'est pas protégé sous un tas de feuilles. Il a gi dans l'herbe avant que je lui trouve sa dernière demeure sous le cerisier, là où les feuilles forment un tas pour se décomposer jusqu'au printemps. La décomposition du hérisson est en marche. Il n'a plus besoin de nature ni de culture. Il n'a plus besoin de rien. Un autre hérisson le remplacera qui viendra manger les escargots, les limaces et les cadavres des oiseaux. Les oiseaux ne viennent plus se nourrir aux mangeoires. Le hérisson a tout emmené avec lui. Il était la nature et la culture. Il reviendra peut-être sous une autre forme. Il était les lettres et la littérature ? C'est l'heure de faire la place à une autre culture qui favoriserait une nature pleine de puissance et d'ajustement. Le hérisson naïf et globuleux s'est laissé surprendre par le froid. Un autre le remplacera. L'écriture ne partira pas. Elle restera toujours avec moi.