Se dire
Se dire tigre et n'être que moustique. Ce bruit irritant qui prend à la gorge. Je suis net, je suis internet, je suis internée dans un parcours de soins qui se trouvent articulés autour de mon Nombril. N'être qu'apparence, singer l'ignorance, reprendre le désir d'être tigresse, lionne et abandonner l'éléphante que je suis.
Se retrouver à la lisière d'une rue, cachée dans une jungle de panneaux. Penser à toi, Venceslas et me trouver aussi originale qu'une girafe que l'on imagine hors d'elle parce qu'il pleut et que c'est toujours elle , hormis le cèdre et le baobab, qui est toujours la première à le savoir.
Aimer se chahuter, plaisanter sans plus rien demander. Se trouver aussi noire qu'une belette, aussi rouge qu'un crabe pris dans les filets depuis les eaux d'une Russie qui avala tout. Crabe royal me diriez-vous ? Oui, c'est cela.
Ici, le loriot doré est fin, original comme une mésange huppée ou une mésange à tête noire que j'attends. Seule la charbonnière se laisse entendre d'untout petit tit. Il y a le moineau, la tourterelle turque, le pigeon des bois, le merle, et le troglodyte mignon qui dit qu'il est heureux quand tout est silencieux, quand le coq ne chante pas, quand la tondeuse ne vrombit pas, quand le nettoyeur haute pression est remisé au fond du garage. Ces envies de nettoyage ne sont qu'une illusion. Ne pas tondre, laisser la pluie nettoyer... ce que l'on veut et remercier Sisyphe de m'avoir mis entre les mains un carnet, un téléphone, un ordinateur pour me permettre d'exprimer ce qui me vient.
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Revenir à l'essentiel : écouter, écrire et dire.