BERNARD LAVILLIERS - Causes perdues et musiques tropicales
Voilà un album qui se résume très bien en un seul titre et qui ne se définit qu’en un seul terme : contraste. Contrastes entre les paroles et les mélodies. La dureté d’abord des situations de ces hommes venus d’ailleurs, des pays ensoleillés aux allures souvent paradisiaques où la misère fait rage. Bernard Lavilliers s’est attaché à décrire ces conditions de vie sur des mélodies douces, des salsas caliente qui invitent à danser. Pourtant, on n’a pas envie de se circonvolutionner en écoutant ces paroles d’insurrection qui gronde. Un album qui résonne comme un écho avec l’actualité toute brûlante du monde arabe qui s’éveille vers plus de démocratie et, surtout, moins de misère. Ces causes ne sont finalement peut-être pas si perdues que cela. Le meilleur de cet album : L’exilé et la magnifique Angola qui prête surtout à pleurer. Un délice que nous délivre un Bernard Lavilliers décidément en pleine forme.