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Leçon de choses aujourd'hui avec la naissance des mûres. Voyez comment le pistil, à peine fécondé par la vibrillonnante abeille, devient presque aussitôt fruit au contact des pattes de l'insecte pollinisateur. C'est un ballet en ce mois de juillet en vue d'une fin août-début septembre féconde en gelées, confitures et autres salades de fruits.
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Belle échappée pour ce scarabée qui préfère divaguer sur le goudron plutôt que continuer à sillonner un terrain herbeux. Il a quitté le peloton pour prendre une nouvelle trajectoire, voire la tangente, et s'offrir ainsi une vie pleine de bitume. Personne ne connaît encore le destin de ce vaillant scarabée qui s'est laissé happer par le macadam.
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Un chien aboie, le coq a besoin de s'exprimer, puis s'en va. Touché, coulé, le coq roux de la Boulaie. Il chante. L'histoire ne dit pas s'il finit en coq au vin ou comme un coq en pâte. Il serait dommage de lui couper la langue sous peine de se priver de ce chant si sonore, pour un coq si timide et si discret. Il vaut mieux le garder bien vivant et éviter de roboratifs coqs compotés. Il reste l'œuf à la coque, avec ses mouillettes au pesto de plantain lancéolé. Que ne ferait-on pas pour épargner la chair d'un coq dodu qui doit garder ses pattes, ses ergots, et ses plumes pour qu'il continue à chanter...
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Ca pourrait être une nature morte. Mais non, on voit bien que ça bouge sur la table d'extérieur. Entre deux fourmis, un plateau, des circonvolutions, des arabesques et une envie de tracer un chemin qui est loin d'être sans détours. Ces fourmis-là se rapprochent, s'éloignent, vivent leurs aventures en solo sur le même coin de table sans partager la moindre pitance qui fait, pour l'instant, défaut sur ce maudit coin de table sacrément crasseux. Ca colle, ça poisse, pas une seule miette pour se sustenter mais, peut-être, un léger miellat qui vient du noisetier et qui ne fait pour l'instant pas le...
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07 mai 2021 Ils restent au ras des pâquerettes, les canards du village des voyageurs, et s'arrêtent sur la rive avant d'aller faire un tour sur la rivière qui suit son cours normal. Des canards pas trop sauvages qui se laissent suivre et qui suivent les bipèdes qui viennent se promener avec la promesse probable d'un bout de pain qui viendra malencontreusement gonfler leur estomac. Au ras des pâquerettes, on est bien aussi, avec les canards qui se dandinent.
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Où vont traîner les vibrisses de la tigrée dans l'obscurité ? Succube du monde animal la nuit ou fée clochette de la maison le jour ? Toujours est-il qu'après un énième réveil nocturne, la chasseresse a une nouvelle fois frappé. Plutôt que de s'en prendre à un infâme rongeur, elle a préféré s'abattre sur une proie certainement plus facile, certainement fatiguée par les va-et-vient incessants pour nourrir sa nichée. Un passereau vient encore une fois de disparaître et trouve comme unique linceul un lit d'adventices qui le recouvriront au fur et à mesure des saisons. Ainsi en est-il de la vie semi-sauvage...
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Il est sorti de la grotte, l'omnivore. Il se promène, se balade au milieu des résidus qui feront de bons déchets. Pas besoin de le nourrir, à moins de le lâcher dans le compost. Il en fera un joli terreau, assurément. Ca mange, ça grignotte, et ça fertilise à tout va. Un bon cloporte sait bien se tenir dans des petits endroits bien accueillants, en général un peu humides, mais pas trop non plus, faut pas exagérer. Il est bel et bien terrestre, et c'est un bon allié, surtout de nuit pour ravager les cadavres. De nouveaux cycles se préparent. Il ne reste plus qu'à aller tâter le terrain, observer,...
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Sans vouloir partir en campagne dans la campagne, on pourrait tirer quand même quelques leçons de choses pour ces colonisatrices de milieux bien trempés. Une plante de survie pour certaines espèces animales et végétales grâce à ses boutons floraux et ses feuilles qui donnent un coup de fouet ou préservent d'autres végétaux que l'on a aussi envie de cultiver. Qu'on soude une bonne fois pour toute avec cette consoude les parties fragmentées ou fracturées pour continuer à se mouvoir et aller de l'avant, d'autant plus qu'elle peut panser les plaies. Qui dit mieux ? Une plante qui s'assole sur tous...
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Bonnet de prêtre, bonnet d'évêque. Fleur insignifiante au printemps et fruit d'automne au bonnet rouge carré. Seuls les oiseaux peuvent y goûter et s'en rassasier pour pouvoir passer l'hiver, et s'y ressourcer en toute saison. Les branches ligneuses sont le propre de l'homme, une fois carbonisées, pour tracer des lignes, des courbes, des rectangles ou des carrés et coucher sur le papier des formes qui sont propres à son imagination, ou à son modèle. Ces bonnets de prêtre peuvent servir d'outils pour esquisser des nus, des portraits torturés, tortueux ou non. Sulfureux, ces bonnets d'évêque ? Leur...
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12/05/2021 Les reines nettes et leurs crapauds se réjouissent du temps qu'il fait. Pluie, léger vent dans l'après-midi un peu frais, mais un peu orageux aussi. Dans la mare ou dans les marais, au milieu des iris qui s'apprêtent à jaunir, on les entend exprimer leur bonne heure d'être là. De l'eau qui stagne ou qui file, et c'est tout le peuple des anoures qui file le parfait amour dans la vase parmi les roseaux et les arbres. Les têtards, ces têtes de l'art, vont bientôt se frayer un chemin pour continuer à peupler ce milieu fait pour eux. C'est la saison des anoures qui peuvent croasser en toute...
