Ton hérisson est mort, Éricsson. Le hérisson naïf et globuleux à été surpris par l'air glacé de l'automne. Il ne s'est pas protégé sous un tas de feuilles. Il a gi dans l'herbe avant que je lui trouve sa dernière demeure sous le cerisier, là où les feuilles forment un tas pour se décomposer jusqu'au printemps. La décomposition du hérisson est en marche. Il n'a plus besoin de nature ni de culture. Il n'a plus besoin de rien. Un autre hérisson le remplacera qui viendra manger les escargots, les limaces et les cadavres des oiseaux. Les oiseaux ne viennent plus se nourrir aux mangeoires. Le hérisson...
De Marguerite Duras, je n'avais lu que Moderato Cantabile en terminale. Trente-deux ans us tard, je comble le retard durassien et je viens de terminer Un barrage contre le Pacifique que j'ai lu en deux jours. Histoire âpre et prenante d'une mère qui prend en otage ses enfants pour construire des barrages contre un Pacifique qui ne servent à rien. Mère flouee et instrumentalisee qui donne sa fille au plus offrant contre des francs tout en observant les limites d'une bienséance qui n'avait pas lieu d'être. Instrumentalisation de la femme qui, en se mariant, donne l'espoir d'une nouvelle vie. Ce qui...
Cette voie qui s'ouvre, cette voie qui s'ouvre à moi. Rien à voir avec l'aéroport d'Orly. Je suis partie du sémaphore d'Etel pour m'en remettre à l'aurore. L'aurore est parti loin de cette partie si fine, cette patte si fine de Pattemouille et de Mouillefarine. Une pâte fine et légère, aérée, c'est de la boulange de première comme la boulangère de #Riantec qui est partie au loin regarder les sargasses, ces algues si brunes et si fines qui détruisent son marché, son petit marché de godaille. Il n'y a plus de godaille, il n'y a plus que de l'algue en gosse, le kari gosse me rappelle qu'il faut que...
Tu es dans ma recherche proustienne, Eric Chevillard, et je te suis dans ton autoficivité pour voir s'il y a des choses à embrasser et à faire siennes. Je te pique tes idées pour en faire mon doux roulis, pour en faire des salmigondis, pour en faire des quiproquos partout sur la toile. Quiproquo, qui pour qui, qui pour quoi, quoi pour qui, quoi pour quoi. On se demande qui mange qui et je suis sur la toile pour te déclarer ma flamme, mes flammèches de feux follets que j'allume tous les soirs, mes petites flammes de l'ascendant violet, mes petites flammes de l'accent de la violette et de la rose...
J'ai failli tout foutre en l'air, je voulais cette osmose, cette symbiose, que tu t'imprimes en moi, que tu t'immisces dans les moindres pores de ma peau, toi mon Marcel, toi pour qui j'écris cette chanson, ce grand chant du cygne Je suis ce cygne qui crie à la mort, ce singe que tu ne vois même pas. Je vois ici des signes mais tu ne les vois pas. Tu ne me vois pas, tu ne m'imagines pas On ira au Tréport ou dans la Baie d'Audierne, à Douarnenez ou à Quimper ? Bretagne ou Normandie ? Qu'est-ce que tu dis du Mont-Saint-Michel ? On va faire un tour des baies, et dans ces baies je vois les effets d'une...
Des fleurs de Jeannes de Coutes pour Marcel Proust
Je t'offre ces fleurs à toi mon ami mon frère mon poète mon âme sœur. Tu es mon pompon sans chichi, mon Modeste Mignon, celui qui perd son envie de tout désir, celui qui ne désire rien d'autre qu'une main dans une autre, ou qu'un chapeau sur une arme de frein Que dis-tu d'un frein à main dans notre pause longue ? On est en pause et rien ne nous oppose. On est juste un peu loin ce matin, on est loin de nos ambitions, celui du poème le plus long. A qui s'adresse ce bouquet ? A qui s'adresse ce refrain ? C'est le bouquet d'une pause, le bouquet de...
Dans le pré catelan de mon adolescence, à Illiers, le Combray de Marcel Proust
S'en aller dans l'instance du temps, partir avec son père dans l'imaginaire des autres, partir dans l'imagination de celui qui n'a trop rien de précis mais qui précise que l'on tient par l'advertance du temps. Il faut se tenir alerte, il faut s'alerter par l'inadvertance de sa moitié. Marcher sur ses pieds et repartir sans toucher à ce sac qui viendra avec le temps. Oui, ce sac est le tien. Il m'importe qu'il soit sur ton dos. Je n'en veux pas si tôt, mais c'est l'advertance du temps qui fait qu'il m'importe que l'on...
Provided to YouTube by Believe SASRose · Jeanne Balibar · Rodolphe Burger · Jeanne Balibar · Rodolphe BurgerParamour℗ Dernière Bande ProductionReleased on: 2...
C'est un titre qui n'est pas tout neuf mais que j'affectionne. Pas vraiment pour le talent de chanteuse de Jeanne Balibar qui n'en n'est pas une, de chanteuse, mais pour la composition de cette chanson écrite par Rodolphe Burger. L'album d'où est tirée cette chanson a quelques années derrière lui, c'est dire si cette chanson n'est pas neuve mais elle est intemporelle. Un classique du franrock, du rock français qu'on ne sait pas appeler...
Oui, ça y est, je l'ai eu le dernier Chevillard. Et je l'ai lu. Et maintenant, j'ai la cheville hot. J'ai la cheville qui fourmille d'idées et de projections pas du tout bidons. Précision, scalpel, plume d'oie ou de dodo qui gratte sur le papier déjà tout brûlé de la planète terre. Voilà en quelques mots ce que m'inspire ce Chevillard là, qui pense bien à Nenette que l'on va bientôt empailler dans la galerie de l'évolution qui ne révolutionne plus rien, celle où il a passé une nuit tel un aventurier des nuits sans étoiles mais avec beaucoup de toiles d'araignée au fond du gosier. Oui, car tout...
Des petites boîtes chinoises se réveillent. Elles allument des feux follets, font clignoter des signaux de détresse. Elles dispersent l’héritage bâti sur des fondations sans véritable construction. Elles sont les héritières d’un mariage forcé, de l’union d’un homme et d’une femme mariés sous la contrainte, par la force d’un ventre qui s’arrondit. Elles tapent des mains, donnent des coups de fil, écrivent des e-mails en tapant sur les mauvais sujets. Les nœuds de vipère se reforment, renouent en allumant des contre-feux. On tape, on tape, on tape. Les signaux de détresse sont biaisés, on a déjà...