Le crop circle de l'enfer
Je dors, mon cerveau dort. Je suis dorée comme les épis de blé de ce crop circle de l'enfer. Encore un coup des Martiens qui me font dormir dans le train de l'ennui. Je suis dans cette salle d'attente et Jeanne de Coutes m'appelle d'une voix blanche. Je suis loin de chez moi, de chez les champions du roi. Ils m'embarquent au loin, au-delà de la planète Mars. Je suis l'étoile du berger, loin des champs de blé. Ce crop circle m'hypnotise. Je suis arrivée dans la chambre d’Élise qui est sous l'emprise de la boîte ronde, de sa boîte à tabac. Ça sent très bon, ça sent l'Amsterdamer,...
Edition numérique ou édition papier ? Depuis qu’il blogue, Fabrice Tarrin s’amuse à publier sur son blog toutes les pages qu’il entend faire éditer sur du bon vieux papier. Alors que son précédent opus autobiographique, Le journal d’un lémurien, n’avait pas, à mon avis, réussi à conserver la vivacité de l’édition numérique, voici qu’il arrive exactement le contraire avec Charlotte Gainsbourg mon amour. Autant la publication sur son blog de ses bonnes pages m’avait paru bien plate et n’avait pas suscité beaucoup de réactions chez moi, même pas le rire, l’édition papier de ce deuxième tome m’a permis...
La quatrième de couverture raconte toute l’histoire, sauf la fin. Le sujet : Louis Levasseur est un écrivain raté en manque d’inspiration. Jusqu’au jour où il va tomber sur le journal intime d’une jeune femme qui avoue ne plus savoir comment se servir des appareils ménagers. Les idées affluent enfin, et Louis voit en cette jeune mariée la clé du succès. La suite des évènements ne lui donnera pas tort. Il connait enfin, ce succès tant désiré. Jusqu’au jour où il tombe sur Léa, la jeune auteure du journal intime. Sa vision des choses va radicalement bouleverser ses pensées, et sa vie de romancier...
Ceux qui apprécient l’esprit Fluide Glacial et l’humour absurde et fantasmagorique de Guillaume Bouzard seront bien servis. Le Club des 4, ce sont quatre adolescents en quête d’aventures, à l’instar des héros « littéraires » d’Enid Blyton le Club des cinq, mais sans le chien. Avec Jean-Claudine, Jean-Francis, Mickey et la jolie Anita. Ils vont d’aventures en aventures, d’un atelier de père Noël, à un nid à succubes, en passant par un repaire de zombies nazis et autres crabes à la voix d’outre-tombe. Leur imagination n’a pas de limites, mais la résolution de toutes ces affaires se frotte à une réalité...
Dans mes yeux, tout est dit dans le titre. Des dessins uniquement cadrés sur une jeune fille aux cheveux roux, on n’entend qu’elle, on ne voit qu’elle. Dans cet album de Bastien Vivès, tout est raconté par le point de vue de l’auteur. Une histoire d’amour qui s’amorce, se concrétise et se finit par un seul prisme, celui de l’être auquel s’attachera le narrateur. Un coup de crayons de couleur subjectif qui n’aura qu’un seul objet, une jolie jeune femme vue par les yeux du désir. Une lecture plutôt insolite, on dévore cet album, on tourne les pages pour tomber sur cette histoire d’amour somme toute...
BLAST : traumatisme par effet de souffle lors d’une explosion. Voilà un album où l’on n’attendait pas Manu Larcenet. L’auteur de Nik Oumouk, du Retour à la terre et du Combat ordinaire s’éloigne quelque peu de son univers humoristique habituel. Pour livrer un bel album, au graphisme soigné et fin. Polza Mancini a 38 ans. Il est énorme et traîne sa grasse carcasse en garde à vue. Interrogé par des policiers, il voudra donner sa version des faits. On ne connaît ni son crime, ni son délit, encore moins son alibi. Le lecteur va juste suivre sa narration, son vagabondage, son point de vue de la liberté,...
Le festival international de la bande dessinée d’Angoulême a débuté depuis hier, et je ne pourrais pas y aller. Pour ceux qui, comme moi, ne se rendront pas en terre angoumoisine, voici une petite revue du web sur le monde fabuleux de la BD, en cette fin de mois de janvier. Sur Libération.fr d’abord, un cahier livres spécial BD où la bande dessinée se décline sous toutes ses formes. Des premiers pas du jeune auteur à la sélection spéciale Angoulême, il y a largement de quoi se laisser guider. Vous pouvez même acheter en ligne. Mais si vous avez la possibilité de faire des suggestions à votre médiathèque,...
L’histoire : Indalecio Gomes hérite, d’une vieille tante, d’un terrain à la campagne sur lequel est assise une demeure et où coule une rivière. Dépêché sur place, ses voisins et le maire de la commune lui affirment que cette vieille bicoque et le terrain ne valent pas un clou. De là démarrent les aventures administratives d’un simple citoyen espagnol qui rêve d’acheter un appartement avec une place de parking. Tout dans cette histoire révèle en un rien de temps la filouterie des interlocuteurs du naïf Indalecio Gomez et leur rouerie. Des traits des personnages à leurs mimiques, on sent bien que...
Certains avaient dit que faute de subventions de la ville, le festival de BD d’Angoulême n’aurait pas lieu cette année. Il n’en est heureusement rien, et il serait étonnant qu’un évènement hautement parrainé soit si brutalement soumis aux subsides publics. Et il serait d’autant plus surprenant que la capitale française de la bande dessinée ne puisse organiser son animation-phare. Depuis le temps… Du 28 au 31 janvier, le manga sera à l’honneur en Poitou-Charentes, via le mangaka Yukimura. Signe des temps, le manga n’en a pas encore fini d’être exploré par le monde de la bande dessinée, genre si...
Je connaissais Cyril Pedrosa pour être l’un des participants à Fluide Glacial. Autant dire que pour moi, la lecture de Trois ombres a été une surprise. Ambiance onirique, dans un espace-temps fait de costumes, de vie apparemment simple où un rien fera tout chambouler. Ce petit conte met en scène un papa, une maman et un petit garçon. La vie est belle jusqu’à ce que Joachim, le petit garçon, voie trois ombres. Trois ombres éloignées qui semblent vouloir s’abattre sur le destin de cette famille sans histoire. Et c’est là que l’aventure commence. L’ombre de la mort plane sur les personnages, leurs...