NOIR DESIR - Aucun express
Voilà le titre qui a flingué les Noir Désir et qui a provoqué un sentiment d’indécence chez certains comparses de Bertrand Cantat. Alors qu’en dire ? Il fait pour l’instant figure de tête de proue de la compilation Tels Alain Bashung. Bashung, mort, aurait-il achevé lui aussi LE groupe de rock français par excellence ? Il faut bien le constater. Pourtant, à son écoute, aucune indécence n’est à éprouver, on n’est nullement pris par aucune gêne. La voix de Cantat a changé. Elle devient indéfinissable. Autant on pouvait la qualifier de forte et d’incandescente auparavant, autant là, elle semble éteinte, tremblante, légèrement précieuse. Cantat semble se glisser à merveille dans les paroles de Jean Fauque, comme si cette chanson avait été écrite pour lui. C’est certainement la meilleure reprise de cette compilation inégale. Il faudra désormais se contenter de ce chant du cygne, et aller voir ailleurs ce qui se fabrique de mieux dans la production française.