Iris à l'œil
Il y a les roses et les orchidées, ces odieux phalaenopsis que l'on garde au chaud à la maison. Et il y a aussi les iris, dont on peut apercevoir à l'œil toute la profondeur de champ. Cette beauté aux dégradés de roses et ses pétales dentelées, toute la délicatesse de cette Germanica, bien rustique, habille un mur triste, gris et lézardé, le masquant le temps d'une saison, au milieu des ancolies. Avec du retard sur la floraison, ces iris dressent leurs fleurs qui attirent le regard, sans détour malgré les pétales qui s'enroulent ou se déroulent et s'épanouissent selon leur bonne grâce. L'espèce ne semble pas mellifère, le faux bourdon ne rode pas souvent au-dessus de ces floraisons. Cela ne porte pas à conséquence. Il y en a bien d'autres, souvent plus jolies et bien plus accueillantes et qui ont moins de rigidité ou de rigueur.