Tu ne m'as rien dit, tu ne t'es pas encore montré dans ce champ de blé. C'est un champ pour rien, un champ de l'avant pour nourrir les bêtes et pas les humains. Il faut des coqs dans le poulailler mais pas des Vinciane dans les prés. Vinciane elle viendra après. Vinciane viendra après ce fourbis. Pour l'instant, je suis avec les fantômes, les fantômes du temps qu'il fait aujourd'hui. Et il fait chaud. Les moissons vont partir en chaleur, en haute température et en langueur. Il y a beaucoup de langueur dans la diffusion de ces longueurs. Pas de fantômes ni d'anges, mais des esprits qui hantent le...
Oui, ça y est, je l'ai eu le dernier Chevillard. Et je l'ai lu. Et maintenant, j'ai la cheville hot. J'ai la cheville qui fourmille d'idées et de projections pas du tout bidons. Précision, scalpel, plume d'oie ou de dodo qui gratte sur le papier déjà tout brûlé de la planète terre. Voilà en quelques mots ce que m'inspire ce Chevillard là, qui pense bien à Nenette que l'on va bientôt empailler dans la galerie de l'évolution qui ne révolutionne plus rien, celle où il a passé une nuit tel un aventurier des nuits sans étoiles mais avec beaucoup de toiles d'araignée au fond du gosier. Oui, car tout...
Un peu oubliée puisqu'éloignée des champs et des forêts depuis certains temps, la centaurée a trouvé d'autres refuges, non loin de coquelicots que l'on voit pourtant maintenant refleurir dans quelques petits coins et recoins. Elle patiente, la centaurée, avec son bleu intense. Celle-ci vient des altitudes et s'est acclimatée aux platitudes, sans rien exiger. Presque envahissante, elle ne déborde pas trop pour autant. Elle se laisse bourdonner et, avec sa couleur de bleuet, difficile de ne pas la remarquer, en groupe ou en isolé. Elle sait aussi se faire oublier, avec ses propriétés et ses bienfaits...
Il y a les roses et les orchidées, ces odieux phalaenopsis que l'on garde au chaud à la maison. Et il y a aussi les iris, dont on peut apercevoir à l'œil toute la profondeur de champ. Cette beauté aux dégradés de roses et ses pétales dentelées, toute la délicatesse de cette Germanica, bien rustique, habille un mur triste, gris et lézardé, le masquant le temps d'une saison, au milieu des ancolies. Avec du retard sur la floraison, ces iris dressent leurs fleurs qui attirent le regard, sans détour malgré les pétales qui s'enroulent ou se déroulent et s'épanouissent selon leur bonne grâce. L'espèce...
Mystère de la nature sans trop de culture, ces graines de future herbe fraîche ont germé. Jetées par inadvertance à l'endroit qui n'était pas escompté, à la sortie de l'hiver, les semences laissent la place à des petites feuilles qui lèvent à peine après une saison printanière mêlée de sécheresse et de fortes pluies. Des herbes qui pousseront comme elles voudront. Elles sont déjà timidement sorties de terre sans aucun soin particulier, elles peuvent continuer ainsi. Reste à savoir à quelles sauces ces feuilles et ces futures graines de coriandre vont être ingérées puis digérées. Elles évitent un...
Il est sorti de la grotte, l'omnivore. Il se promène, se balade au milieu des résidus qui feront de bons déchets. Pas besoin de le nourrir, à moins de le lâcher dans le compost. Il en fera un joli terreau, assurément. Ca mange, ça grignotte, et ça fertilise à tout va. Un bon cloporte sait bien se tenir dans des petits endroits bien accueillants, en général un peu humides, mais pas trop non plus, faut pas exagérer. Il est bel et bien terrestre, et c'est un bon allié, surtout de nuit pour ravager les cadavres. De nouveaux cycles se préparent. Il ne reste plus qu'à aller tâter le terrain, observer,...
Sans vouloir partir en campagne dans la campagne, on pourrait tirer quand même quelques leçons de choses pour ces colonisatrices de milieux bien trempés. Une plante de survie pour certaines espèces animales et végétales grâce à ses boutons floraux et ses feuilles qui donnent un coup de fouet ou préservent d'autres végétaux que l'on a aussi envie de cultiver. Qu'on soude une bonne fois pour toute avec cette consoude les parties fragmentées ou fracturées pour continuer à se mouvoir et aller de l'avant, d'autant plus qu'elle peut panser les plaies. Qui dit mieux ? Une plante qui s'assole sur tous...
Bonnet de prêtre, bonnet d'évêque. Fleur insignifiante au printemps et fruit d'automne au bonnet rouge carré. Seuls les oiseaux peuvent y goûter et s'en rassasier pour pouvoir passer l'hiver, et s'y ressourcer en toute saison. Les branches ligneuses sont le propre de l'homme, une fois carbonisées, pour tracer des lignes, des courbes, des rectangles ou des carrés et coucher sur le papier des formes qui sont propres à son imagination, ou à son modèle. Ces bonnets de prêtre peuvent servir d'outils pour esquisser des nus, des portraits torturés, tortueux ou non. Sulfureux, ces bonnets d'évêque ? Leur...