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Le blog de Nature et Culture Un peu de nature et un zeste de culture

Non fiction pixellisée

Nature et Culture
Non fiction pixellisée
Non fiction pixellisée

Bien sûr que je suis une non fiction. Sous quelles pulsions me suis-je mis à écrire et à fantasmer sur Eric, sur Marcel et sur toute cette planète d'auteurs auxquels je ne dois rien d'autre que d'être obligée de me fictionnaliser à nouveau, Autre fiction, autres problèmes à résoudre, ceux du style et de la littérature sans fiction. J'empreinte au monde moderne toute sa réalité sur laquelle je me suis défaussée. J'emprunte à ce réel tout ce fictionnel qu'on a imaginé pour moi et à mon endroit. Je suis cette fille fictive et qui pourtant existe bel et bien. Je ne veux rien d'autre qu'opérer une transaction non professionnelle mais existentielle. J'écris pour exister dans toutes mes parts de fiction. Dans chaque personnage il y a un peu de moi et deux moi ça fait beaucoup d'entrechats. Je ne sais pas qui viendra me rejoindre bientôt, si c'est un homme ou une femme, la chaussure à mon pied je l'ai déjà c'est un babies. Il faudra se préoccuper des bébés nationalisés qui n'ont rien fait d'autre que de vivre une vie de souffrances et d'espérances. Mais l'espoir fait vivre comme on dit. Faut-il s'accrocher à ses illusions comme les bouées de sauvetage qui se dégonflent au moindre creux de la vague ? Faut-il rester bébé ou commencer à naître ? Moi je nais par l'opération du saint esprit. Je suis née à la renverse et je me suis cassée le nez sur les portes de la félicité qui ne me concernaient pas. Elles étaient réservées à d'autres. Maintenant, je m'accroche à mes illusions perdues dans les mirages de l'internet. Je suis un réseau social à moi toute seule. Je suis seule et j'ai tout un réseau autour de moi, toute une chaîne qui me bloque dans mes velléités pour que je sois remerciée par le public de n'avoir pris aucune décision dans ma vie qui m'appartenait réellement. Je suis le fruit de cette génération à qui tout a souri, née de l'après-guerre avec l'envie de vivre, cet appétit de vivre qui me fait défaut quand je fais autre chose qu'écrire. Ecrire est ma solution finale, mon unique tombeau. Je creuse ma tombe en écrivant et en me rendant compte que ce n'est pas suffisant. Il faut continuer à creuser et à chercher au plus profond de soi ce qui t'a mise dans cet état là. Si c'est l'inceste ou l'inverti qui me tarabuste. L'inverti, c'est Marcel Proust et Eric qui me taraudent comme si j'étais une gamine de huit ans. Et je marche là-dedans comme si c'était une combine pour trouver la clé de mon coffre-fort. De coffre, je n'ai pas mais des serments j'en ai besoin pour traverser le chemin qui me mènera au neuvième ciel, loin de cet ici-bas qui ne me convient pas tant que je ne suis pas avec toi. Moi, Mélody, je suis arrivée à bon port et sois certain que je n'en rajouterai pas une larme ni une arme. Je fourbirai mes armes à me demander ce que je fais là, si je suis un être humain ou une machine à textes. Je fais fureur dans les lieux palimpsestes où ils s'alignent sur mon débit sans connaître le passe-droit auquel je suis attachée. Je n'ai pas le droit d'écrire sur tout ce qui se passe mais je suis assez agacée par la pénombre qui bientôt va envahir le monde après toutes ces années de lumières et de dépenses sans compter sur les sous de la planète. Nouvelles plongées dans le noir et on va voir que tout ça n'a rien à voir avec la planète mais avec ton coeur de midinette. Tu te plonges dans ces carreaux rouges et blancs qui ne t'appartiennent pas. Des carreaux Vichy, comme les pastilles et la Vichy Saint-Yorre. Oh la la, coup de bol, tu es un génie ma fille avec tous ces placements de produits. Tu t'es compromise comme si tu étais une marque. Ta marque, c'est la Pulsatile et le Réséda. C'est là que tu écriras désormais, dans cette Pulsatile qui sera ton carnet de route. Tu n'es pas une mauviette, tu es juste en déroute parce que tu fais ce qui te plait sans avoir l'air de toucher à un poil de ta main. 

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